Comme si, finalement, nous perdions beaucoup de temps à nous occuper de cela !
Une fois que nous l’aurons achevé, le travail parlementaire permettra de réaffirmer ce que certains contestent avec une très grande légèreté, parce qu’ils ne prouvent rien et affirment des choses non vérifiables, à savoir que la prostitution dans le monde, plus particulièrement en Occident et dans notre pays, est aujourd’hui, massivement, la manifestation de la traite des êtres humains. C’est une évidence, et ceux qui la contestent en sont restés à des appréciations d’hier, sans adapter leur argumentaire à une situation qui frappe spontanément tous ceux qui observent la prostitution telle qu’elle s’exerce dans les lieux publics, partout sur notre territoire. Il faut donc accroître, par tout moyen, avec toutes les énergies possibles, la lutte contre ce système prostitutionnel organisé par les réseaux de traite des êtres humains, la lutte contre toutes les formes de proxénétisme, en particulier celles qui se développent sur tous les nouveaux médias.
Et je le confirme ce 12 juin, jour où, quelque part dans le Nord, doit être rendu le verdict d’un procès dont on a beaucoup parlé : il n’y pas de personne prostituée heureuse. Il n’y a pas de personne prostituée qui se soit librement déterminée et fasse le choix positif d’une activité dans laquelle s’épanouir. Tout cela s’est écroulé avec l’affaire du Carlton, et tout cela s’écroulera chaque fois que de tels procès auront lieu – et il y en aura de plus en plus. Nous allons combattre encore plus fort cette forme inacceptable d’exploitation de l’être humain sur notre planète et dans notre pays qui s’appelle la prostitution.
Une deuxième évolution est apparue clairement, dans notre réflexion et dans le sentiment qu’expriment nos concitoyens : nous ne pouvons laisser la question du client à l’écart de notre réflexion et des décisions qui s’ensuivent.