La nécessité de légiférer pour renforcer la lutte contre le système prostitutionnel s’impose d’autant plus à l’heure où la prostitution traditionnelle de rue a largement cédé la place aux réseaux de proxénétisme sur internet. Disons-le haut et fort, les réseaux sont l’une des formes modernes d’esclavage qui subsistent dans notre société. Ils font des prostitués, à 82 % étrangers, parfois en situation irrégulière, des victimes à la merci de leurs proxénètes.
En outre, quoi qu’on en dise et quelles que soient les circonstances, la prostitution ne résulte en aucun cas d’un choix libre. Certes, Catherine Deneuve a hélas, dans « Belle de jour », accrédité la thèse inverse, qui disculpe la gente masculine. Mais, mes chers collègues, souvenez-vous d’Ulla, la porte-parole du collectif de prostituées, qui avait déclaré se livrer à la prostitution librement et qui, trois années plus tard, avait révélé que ses déclarations avaient été faites sous la pression de son proxénète.