Les contrôles systématiques sont indispensables car, aujourd'hui, les frontières ne sont pas étanches. Je pense par exemple à celle entre la Grèce et la Turquie.
Vous voulez faire quelque chose pour Frontex. C'est bien sympathique, mais les crédits de l'agence ont été réduits alors qu'il faudrait les doubler, que dis-je, les tripler. Or les Gouvernements français et allemands se réunissent et ils ne prennent aucune décision pour donner une véritable impulsion en la matière : il faut se contenter d'une déclaration d'ordre générale qui ne débouche sur rien de concret.
Vous évoquez un accord concernant le livre numérique et le droit d'auteur. Quel est l'avis des autres pays européens sur le sujet ? Pourrons-nous aboutir au niveau de l'Union ?
La France s'est engagée à réduire son déficit de 4 milliards d'euros. Comment seront-ils financés ? Le Gouvernement prévoit-il d'augmenter les impôts, de diminuer les prestations sociales ou de faire des économies budgétaires ? Quelles seraient ces économies ? À l'approche des choix, il serait intéressant que le Parlement puisse débattre du sujet, comme le fait le Bundestag.
Je conclus par une remarque sur l'utilisation du français. J'ai lu, sous la plume de M. Jean Quatremer, excellent journaliste spécialisé dans les questions européennes, que M.Michel Sapin avait envoyé un courrier, au sujet des 4 milliards d'économies, à M. Pierre Moscovici, commissaire européen chargé des affaires économiques et monétaires… en anglais. Où va-t-on ? La commission des affaires européennes m'a chargé avec M.Christophe Caresche d'un rapport d'information portant sur l'influence française au sein des institutions européennes. Je trouve que l'on atteint un sommet avec l'exemple que j'ai cité. Pourriez-vous rappeler le principe selon lequel il convient que nos ressortissants utilisent la langue française au sein des institutions européennes ?