Même avis. Monsieur Roumegas, on ne privatise, c'est vrai, que ce qui a de la valeur. La rationalité économique que vous avez contestée est la cause de cette opération, et je la revendique.
Nous ne privatisons pas les aéroports mais ouvrons le capital de leur société de gestion à des tiers investisseurs, du fait que l'État, s'agissant de ce qui relève de l'intérêt public, a toutes les garanties via le contrat de régulation économique, la détention de l'immobilier – l'État est et demeure propriétaire de l'infrastructure – et les dispositions que j'ai pu évoquer. La valorisation de ces sociétés de gestion est aujourd'hui attractive pour l'État qui pourra réinvestir cet argent dans le désendettement ainsi que dans d'autres investissements productifs. La situation de la filière nucléaire nous donne un bon exemple de réinvestissement : l'État sera plus utile au capital de cette filière qu'il ne l'est à celui des sociétés de gestion aéroportuaire.