Le temps qu'a mis Gilles Savary à ne pas répondre à ma question est remarquable ! Je ne conteste pas la logique de l'amendement. Il peut revenir au Parlement d'encadrer le ratio d'endettement d'une grande entreprise publique comme la SNCF. Je ne suis pas non plus défavorable à ce que son taux soit fixé dans le cadre de la loi et non par décret. Chacun conçoit également que la SNCF doive se désendetter.
Je ne conteste pas, enfin, le fait que, le chiffre d'affaires de la SNCF étant variable, sa marge opérationnelle et son endettement le soient également. La seule question que je pose est celle-ci : demande-t-on à la SNCF d'opérer sur sa marge opérationnelle 300 millions, 1 milliard ou 3 milliards d'euros de gain ou de se désendetter des montants équivalents ? Pour l'usager, ce ne sera pas la même chose puisqu'il s'agira ou bien de trouver des recettes ou bien de diminuer les dépenses.
Ne pouvez-vous pas nous donner un ordre de grandeur ? Ni le chiffre d'affaires de la SNCF ni son endettement ne varient suffisamment chaque année pour qu'il soit impossible d'évaluer de manière approximative ce qu'ils seront l'année suivante. Nous voulons simplement obtenir une idée de l'effort de gestion que cet amendement demandera à la SNCF de réaliser ou de l'effort que devra fournir l'usager en termes de prix du billet.