En réalité, les politiques ont rarement été décidées par le peuple français dans l'histoire récente. Il n'y a eu aucun référendum éclairé par un vrai débat démocratique pour trancher entre une politique laxiste faisant de la France une terre d'asile économique planétaire et une immigration réfléchie, maîtrisée, cohérente avec notre taux de croissance à long terme et respectueuse de l'identité nationale.
Se fondant sur des principes abstraits, sur de grandes déclarations, la Cour de justice de l'Union européenne, la Cour européenne des droits de l'homme ou encore le Conseil d'État ont écrit le droit de l'immigration dans un sens toujours plus favorable aux étrangers, qu'ils soient ou non en situation régulière.
Les juges ont ainsi découvert et extrapolé que derrière le droit à une vie familiale normale se cachait celui, pour tout individu attiré par la France, de s'y maintenir avec sa famille quelle que soit la manière dont il y est entré.
L'immigration planétaire a été décidée par décret, comme le regroupement familial ; par des circulaires, comme celles de M. Valls ; et surtout par des conciliabules entre le patronat et les gouvernements de droite et de gauche quels qu'ils soient, depuis quarante ans. N'est-ce pas M. Bouygues qui avait demandé dès 1970 de recourir à une immigration tous azimuts dans le seul but de faire baisser le salaire des Français et des immigrés déjà présents ?
La gauche s'est faite complice des intérêts du grand capital, mais pire que ce dernier, elle se drape dans des prétextes humanistes. Aux prolétaires français qui votent mal depuis qu'ils votent Le Pen, la gauche a substitué la défense des immigrés clandestins.
De nombreuses études, comme celle de Javier Ortega et Gregory Verdugo, universitaires américains, nous prouvent que l'immigration entraîne une stagnation, voire une diminution des salaires pratiqués dans le pays d'accueil. Mais cela, vous ne voulez pas l'entendre.
Permettez-moi de rappeler aux élus assis le plus à gauche de cette assemblée la lettre sur l'immigration publiée par le journal L'Humanité le 7 janvier 1981, il y a plus de trente ans.