Intervention de Sergio Coronado

Séance en hémicycle du 11 décembre 2012 à 15h00
Retenue pour vérification du droit au séjour et modification du délit d'aide au séjour irrégulier — Motion de rejet préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSergio Coronado :

Je fais très attention. Mais, chère collègue, si mes parents ont à une époque choisi la France dans l'exil, c'est pour pouvoir bénéficier d'une certaine forme de liberté d'expression que le Chili de Pinochet avait interdite. Donc, ce n'est pas vous qui allez m'interdire aujourd'hui, ici, dans cet hémicycle, de parler et de dire ce que j'ai à vous dire ! (Applaudissements sur les bancs des groupes écologiste, SRC et RRDP.)

C'est le fonds de commerce du Front national depuis trente ans. Vous avez parlé de haine de la France. Je voudrais dire que la France qu'on aime, ce n'est pas la France qui se replie, ce n'est pas la France qui rejette, ce n'est pas la France qui accuse, c'est cette France assez grande pour accueillir des étrangers qui l'ont choisie, c'est cette France qui est assez grande pour se construire avec de l'altérité, c'est cette France qui est assez grande depuis la Révolution française pour faire d'un étranger un citoyen, comme la Première République avait pu le faire. Là-dessus, effectivement, nous ne sommes pas d'accord, mademoiselle Maréchal-Le Pen. (Applaudissements sur les bancs des groupes écologiste, SRC et RRDP.)

En vous écoutant, je me disais : Heureusement que les 2 millions de Français qui vivent à l'étranger ne sont pas traités comme vous proposez de traiter les étrangers qui vivent en France. Heureusement ! 2 millions de Français qui sont expatriés et qui sont des étrangers ailleurs.

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