Intervention de Jean-Claude Guibal

Séance en hémicycle du 16 juin 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Politique migratoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Claude Guibal :

Ma question s’adresse à M. le Premier ministre.

Le Moyen-Orient est à feu et à sang, l’Afrique croule sous le poids de sa démographie, et à nos frontières, le nombre de migrants ne cesse d’augmenter. Les flux migratoires seront sans doute, demain, l’un des phénomènes majeurs de la planète globalisée. Monsieur le Premier ministre, je souhaite vous poser trois questions.

Depuis quelques jours, 200 à 300 migrants sont massés à Vintimille, à la frontière franco-italienne. Ils ne sont que 200 à 300 à la frontière, mais ils sont 57 000 à être entrés en Italie depuis le début de l’année, et ils étaient 100 000 à l’avoir fait l’an dernier. Ils sont par ailleurs près d’un million à attendre entre Tripoli et Benghazi, à moins de 100 milles nautiques des côtes européennes, de pouvoir suivre le même chemin qu’eux. Je suis témoin que jusqu’à présent la frontière entre Vintimille et Menton est étanche, au moins sur ses axes principaux. Il faut qu’elle le reste, ne serait-ce que pour faire savoir à ceux qui seraient tentés par l’immigration qu’ils n’auront pas d’avenir en Europe.

Ma première question, monsieur le Premier ministre, est la suivante : pouvez-vous nous confirmer que la frontière franco-italienne restera bien fermée ?

Bien évidemment, cette situation n’est pas appréciée de nos amis et voisins italiens, et il faut les comprendre. Les accords de Schengen leur confient le contrôle de 6 000 kilomètres de côtes européennes, et la convention de Dublin leur impose, en tant que pays d’entrée, d’étudier les demandes d’asile.

M. le ministre de l’intérieur se réunit aujourd’hui à Luxembourg avec ses homologues européens pour organiser le « renforcement de la solidarité ». Ma seconde question porte sur ce point, monsieur le Premier ministre : que propose la France pour ne pas laisser l’Italie supporter seule la charge de ces flux migratoires ? La solidarité européenne est nécessaire. Elle ne suffira pas si les sources de l’immigration ne sont pas taries.

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