Monsieur le député, oui, nous faisons face à une crise sans précédent. Oui, notre réponse notre réponse doit être européenne, cohérente et globale, en évitant à tout prix les amalgames. Vous l’avez dit : aujourd’hui, des migrants arrivent en masse ; mais leurs situations sont très différentes. Il y a d’abord les personnes qui ont manifestement besoin de protection : Syriens et Érythréens. Ils doivent être accueillis sur notre territoire selon les conventions internationales : c’est notre devoir. Il y a ensuite les migrants irréguliers, qui, eux, n’ont pas vocation à se voir accorder l’asile.
Nous travaillons à une réponse européenne qui repose sur deux principes, que vous avez évoqués : la solidarité et la responsabilité. La solidarité, parce que nous ne pouvons pas laisser l’Italie et la Grèce seules face à cette pression. Nous soutenons la proposition de la Commission européenne de mettre en place un mécanisme temporaire de relocalisation, pour mieux répartir – et c’est normal – entre les États membres les migrants qui ont vocation à se voir accorder l’asile.