Monsieur le ministre de l’agriculture, les éleveurs et l’élevage de France sont en danger !
Qu’il s’agisse du porc ou de la viande bovine, la crise est aujourd’hui à son paroxysme. Nous sommes au bord de drames humains et financiers. Depuis dix ans, les éleveurs de viande bovine sont les plus mal lotis de la ferme France en termes de revenus. Les animaux se vendent en dessous du prix de revient, alors que la France est déficitaire en viande bovine.
Monsieur le ministre, quelle profession, aujourd’hui, accepterait de travailler 70 heures par semaine pour un salaire quasiment nul ? Il faut ajouter à cela la nouvelle PAC, le poids des normes et les complexités administratives : nos éleveurs sont profondément découragés et exaspérés.
À l’image des producteurs porcins, les éleveurs bovins demandent, en particulier, que les pouvoirs publics encadrent les promotions de la grande distribution. Ces pratiques commerciales habituent les consommateurs à des prix bas qui ne se justifient pas. Il est urgent de bâtir des relations commerciales saines et clarifiées entre les opérateurs de la filière, de répartir plus équitablement les marges, de mettre la filière en ordre de bataille pour contractualiser, de conquérir des opportunités à l’exportation, et de récompenser l’excellence par des prix rémunérateurs.
Comment, monsieur le ministre, comptez-vous répondre aux cris de détresse et d’alarme de ceux qui assurent notre indépendance alimentaire, qui contribuent largement à notre économie – par conséquent à l’emploi – et qui font la fierté de nos territoires, comme je le vois dans mon département de la Mayenne ?