Cela a été fait, monsieur le député, pour la première fois, et cela a été salué. Cela ne sera pas suffisant. Chacun a une part de responsabilité dans l’organisation de cette filière.
Vous avez évoqué, ensuite, la filière bovine, et la politique agricole commune. Je vous rappelle que la bataille que j’ai menée pour le couplage des aides visait aussi à faire en sorte que des aides spécifiques soient consacrées au bassin allaitant français.
Deuxième point : je suis d’accord avec vous sur le fait que les prix constatés depuis plusieurs années sont trop bas pour rémunérer, non le travail, mais le capital investi par les éleveurs. Si cela continue comme ça, la filière bovine risque de se réduire, de se rabougrir.
Il s’agit donc d’un sujet majeur. J’aurai l’occasion demain, devant les professionnels, de faire des propositions. Je répéterai clairement que dans ce débat, il faut d’abord valoriser ce que nous avons créé par ailleurs : les labels « Viandes de France », avec un étiquetage précisant l’origine. La grande distribution a sa responsabilité dans cela.
Dans le même temps, il faut demander à la grande distribution de répercuter sur le consommateur la revalorisation du prix, des cotations. Il faut que le prix de la viande permette de rémunérer les éleveurs : c’est cela, notre objectif. Certes, on peut toujours discuter pour savoir à quel moment de la crise nous sommes, mais nous devons garder en tête cet objectif : mieux organiser la filière, mieux la structurer, et mieux répartir la valeur ajoutée.