Monsieur le ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique, plus de 500 salariés de Renault Trucks, anciennement Berliet, une entreprise de Rhône-Alpes qui renvoie à une grande tradition industrielle française, sont une nouvelle fois frappés par un plan de licenciement. La volonté des fonds d’investissement actionnaires de Volvo de dévitaliser nos sites de production doit mobiliser l’ensemble des acteurs publics – État et collectivités locales. En 2008, suite à la crise des subprimes, Renault Trucks et la filière automobile française ont été sauvés du dépôt de bilan grâce à un prêt de 6,5 milliards d’euros, décidé et mis en oeuvre par Nicolas Sarkozy et François Fillon, prêt remboursé avec intérêts. Aujourd’hui, il s’agit de prendre des mesures aussi fortes et efficaces. Nous ne pouvons donc nous satisfaire du seul accompagnement du plan social, comme le propose le Gouvernement.
Après en avoir discuté avec les syndicats aux côtés de Xavier Breton, d’Yves Blein puis de Laurent Wauquiez hier matin au cours d’une réunion très constructive, il convient maintenant de prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre en oeuvre les investissements, afin de renouveler la gamme des camions Medium Duty pour pérenniser le magasin central d’Europe-Moyen-Orient-Afrique sur le site de Vénissieux-Saint-Priest et développer ensuite la gamme de production sur le site de Bourg-en-Bresse. Ces mesures sont d’autant plus attendues que le carnet de commandes le permet. À l’instar de pays comme l’Allemagne ou l’Angleterre, nous devons tout mettre en oeuvre pour maintenir en France, et en Rhône-Alpes, cette filière stratégique pour notre industrie et notre défense.
Monsieur le ministre, par respect à l’égard des salariés de Renault Trucks et des Français, ne répondez pas « CICE », « transport par autocar » ou « extension du travail du dimanche ». Nos compatriotes salariés de Renault Trucks exigent des mesures complètes et efficaces de leur gouvernement.