Intervention de Yves Durand

Séance en hémicycle du 16 juin 2015 à 15h00
Transformation de l'université des antilles et de la guyane en université des antilles — Texte adopté par l'assemblée nationale en nouvelle lecture

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Durand, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l’éducation :

Dans un souci de pédagogie, je me situerai, à l’instar de M. Hetzel, dans le droit fil des argumentations des précédentes lectures, pour reprendre une expression qui lui est chère, et reprendrai comme lui les arguments avancés lors des étapes antérieures de la navette parlementaire, car comme vous le savez, la pédagogie est l’art de la répétition.

La distinction dans cet hémicycle ne se fait pas entre ceux qui défendent une université des Antilles unie et ceux qui souhaiteraient qu’il y ait deux universités séparées, celle de la Martinique et celle de la Guadeloupe. La constitution d’une grande université des Antilles fait l’unanimité sur l’ensemble de ces bancs. Ce qui nous distingue, et je l’ai indiqué tout à l’heure dans mon propos de présentation, c’est la méthode pour y parvenir.

Des deux exigences relevées, laquelle privilégions-nous pour créer ce pôle universitaire de grande qualité dont les Antilles ont besoin ? Pour votre part, vous privilégiez le modèle de la loi sur l’enseignement supérieur et la recherche, et vous avez d’ailleurs raison de le rappeler, tandis que nous estimons nécessaire de prêter attention aux spécificités antillaises et de reconnaître la spécificité de chacun des deux pôles pour permettre un bon fonctionnement d’ensemble. Au fond, c’est l’unité dans la diversité. J’avais d’ailleurs donné l’exemple des communes associées ; vous vous en souvenez sans doute, monsieur Hetzel.

Ce prérequis nous paraît indispensable pour construire à partir des universités antillaises cette grande université que nous appelons tous de nos voeux. C’est pourquoi nous étions convenus, après, vous l’avez rappelé, les nombreuses discussions que nous avons eues au sein de la commission des affaires culturelles et de l’éducation de notre assemblée – et il est normal d’avoir de tels échanges pour faire évoluer un texte – de la nécessité de reconnaître la diversité pour créer l’unité.

Voilà pourquoi la commission a une nouvelle fois émis un avis défavorable sur ces amendements identiques.

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