Monsieur le président, madame la ministre, je suis exactement du même avis que Patrick Hetzel et nos collègues du groupe de la Gauche démocrate et républicaine sur ce dossier.
Nous avons assisté depuis le début de nos débats, en commission et dans l’hémicycle, à une mascarade, pour ainsi dire : nous ne connaissions pas le fin mot de l’histoire, et il s’est avéré que la politique s’est beaucoup trop intimement mêlée à la vie de l’université et au fonctionnement serein qu’une telle institution exige, ce qui est fort regrettable. On ne peut avoir un débat digne de ce nom au sujet de l’enseignement supérieur et de la recherche lorsqu’on n’est que partiellement informés, tant en termes de contenus que d’enjeux financiers, et quand le contenu des négociations n’est pas connu de tous.
La dernière fois que nous nous sommes réunis pour discuter ce texte, la présidente de l’université des Antilles se trouvait dans les tribunes. Elle était complètement atterrée par nos débats ; j’aurais presque préféré qu’elle ne fût pas témoin de ce à quoi nous sommes parvenus.
Quant au ticket à trois, nous n’allons pas y revenir indéfiniment ; les deux minutes qui me sont imparties sont d’ailleurs presque écoulées. J’aimerais simplement rappeler que Dominique Gillot, qui était au départ la rapporteure de ce texte au Sénat, avait défendu le ticket à trois. Or, la façon dont elle soutient aujourd’hui la position exactement inverse frise le pathétique : elle parvient à affirmer que c’était la meilleure solution mais que finalement, ce n’est pas la meilleure solution. Quelles extrémités atteignons-nous dans nos débats, je vous le demande ! Soit une solution est bonne, soit elle ne l’est pas ; dans ce dernier cas, nous aimerions au moins que les raisons avancées soient les vraies.