La dimension éducative est importante, qu'il s'agisse de l'Initiative francophone pour la formation à distance des maîtres (IFADEM), ou de l'initiative « École et langues nationales en Afrique » (ELAN). Ces deux programmes de recherche sont destinés à rénover les systèmes éducatifs, notamment en Afrique, et font l'objet d'un suivi de notre part. Nous cherchons désormais à ce l'OIF lance des programmes qui soient non seulement pilotes mais également structurants. Cependant les Etats sont souverains et nous ne pouvons pas, sous peine d'ingérence, nous immiscer dans leurs politiques éducatives.
La conférence des ministres de l'éducation des États et gouvernements de la francophonie (CONFEMEN) et le Programme d'analyse des systèmes éducatifs (PASEC) ont tout de même créé des outils d'analyse statistique et en ont équipé des pays du Sud, et notamment un certain nombre de pays africains, dans le but de vérifier la pertinence de leurs politiques éducatives. Cette initiative a plutôt réussi. De ce point de vue, l'enjeu de l'éducation au XXIe siècle est fondamental : les potentiels francophones en Afrique ne deviendront réels que si des politiques éducatives sont menées. Nos accompagnements sont essentiels.
Les programmes de l'OIF en la matière sont ciblés et assez pertinents mais leur efficacité ne pourra être optimale que grâce à une forte appropriation de la part des États et à la mobilisation d'une communauté de bailleurs.