Intervention de Philippe Duron

Réunion du 16 juin 2015 à 17h00
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Duron :

Pour favoriser le développement et l'égalité des territoires, on peut prendre des mesures défensives visant à garantir un certain nombre de services de base aux territoires et aux habitants. C'est une logique de zonage, de mesures, une logique nécessaire qui relève de la solidarité nationale.

Une autre méthode consiste à s'inscrire dans des logiques de projets, à mobiliser l'ensemble des acteurs publics, économiques, sociaux sur le territoire, pour essayer d'en impulser le développement et de lui rendre son attractivité. Dans les années quatre-vingt-dix, ce fut la logique de la DATAR. Ce fut aussi celle de la loi d'orientation et d'aménagement durable du territoire avec, notamment, l'instauration des pays qui s'est avérée utile dans certains territoires comme en Bretagne, moins dans d'autres.

Je voudrais savoir si, aujourd'hui, l'action de l'État s'inscrit uniquement dans le domaine de la solidarité, l'État laissant aux collectivités territoriales la démarche de projets. Est-ce bien la stratégie qui est en oeuvre aujourd'hui ?

Par ailleurs, un de nos collègues a évoqué la problématique de la réunification des régions et l'avenir des anciennes capitales régionales. Ces dernières avaient été nombreuses à s'inscrire dans des processus de métropolisation et à faire des efforts pour développer leurs universités, la recherche et l'innovation. Demain, on risque d'assister, dans les nouveaux centres de décision, à un phénomène de concentration.

Ne pensez-vous pas qu'il faille accompagner ces anciennes capitales régionales pour éviter que la réforme ait des conséquences fâcheuses non seulement sur ces agglomérations, mais sur tous les territoires qu'elles commandent ?

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