Intervention de Meyer Habib

Séance en hémicycle du 23 juin 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Sauvetage de la grèce

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMeyer Habib :

Monsieur le ministre des finances et des comptes publics, la Grèce est au bord du gouffre, au bord du défaut de paiement. L’heure est grave. Si aucun accord n’est trouvé d’ici la fin de la semaine, le pays sera en faillite, avec toutes les conséquences dévastatrices que cela emporterait tant pour le peuple grec que pour les autres économies de la zone euro, et la France ne serait naturellement pas épargnée.

Sous la pression internationale, Alexis Tsipras a ces derniers jours adopté une posture moins arrogante, moins populiste, plus réaliste – semble-t-il – et plus constructive. Des efforts ont été consentis en direction des créanciers : coupes dans les dépenses, notamment dans le budget des retraites, et nouvelle augmentation des impôts.

Si certaines de ces avancées semblent satisfaisantes, nous n’avons toutefois pas de visibilité quant aux termes de l’accord final qui pourrait être trouvé d’ici vendredi. Cette impression de flou est renforcée par certaines déclarations antagonistes du Président de la République et de la Chancelière allemande, Angela Merkel, qui laissent entrevoir des divergences politiques sur le fond.

Alors que la dette grecque s’apparente de plus en plus à un gouffre sans fond, les Français s’interrogent. Sommes-nous bien, comme nous le souhaitons tous, en attente d’un plan robuste qui serait de nature à offrir une solution durable pour permettre à la Grèce de se reconstruire, ou bien s’agit-il d’une stratégie d’évitement qui reviendrait à reculer pour mieux sauter ?

Monsieur le ministre, pouvez-vous éclairer la représentation nationale sur l’avancée des négociations et nous indiquer quelle position défendra la France et quels seront les contours de l’accord final ?

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