Sur la question difficile de la situation de la Grèce et des rapports qu’elle entretient avec le reste de la zone euro, nous devons aujourd’hui être ambitieux et volontaires. Ce dont nous, Européens – y compris la France, pilier de la construction européenne depuis toujours – avons besoin avec la Grèce, c’est un accord global et durable, et non pas d’un accord qui durerait quelques jours et reporterait les problèmes, les difficultés et les incertitudes aux mois de juillet ou d’août, voire à la fin de l’année.
Nous avons besoin d’un accord qui donne de la visibilité à la Grèce afin que son économie puisse repartir, que ses entreprises, ses commerçants, ses artisans puissent retravailler dans de bonnes conditions, que ses salariés aient davantage de certitudes quant à leur avenir.
Au fond, ce qu’il faut à la Grèce, comme à l’ensemble de l’Europe et comme à la France, c’est de la croissance – une croissance durable et suffisamment forte pour créer de l’emploi et la richesse supplémentaire dont les peuples comme le peuple grec ont aujourd’hui tellement besoin, tant ils ont souffert année après année.
C’est à ce cela que nous travaillons ! C’est à cela que le Président de la République travaille depuis le premier jour ; c’est à cela que, plus modestement, je travaille avec l’ensemble de mes collègues membres du conseil Ecofin, qui réunit les ministres des finances.