Intervention de Sandrine Doucet

Séance en hémicycle du 23 juin 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Sauvetage de la grèce

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Doucet :

Monsieur le ministre des finances, le destin de l’Europe est suspendu à la conclusion d’un accord avec la Grèce avant le 30 juin prochain. Sans accord, la zone euro est menacée de plonger dans l’inconnu et dans de grandes difficultés.

Depuis de longs mois, la France, avec patience et sens des responsabilités, exerce une fonction primordiale de médiateur dans ce dossier qui menace la pérennité de la zone euro. Notre volonté est que la semaine européenne dense et cruciale qui vient de s’ouvrir se conclue par un accord global et durable sur la situation grecque.

Les négociations qui se tiennent dans différents cadres – au Conseil européen, au sein de l’Eurogroupe et avec la Commission européenne – ont d’ores et déjà permis de consolider des convergences décisives.

Le niveau d’excédent primaire à partir duquel le redressement financier doit s’opérer a notamment été abaissé et la France a fortement contribué à écarter les scénarios irréalistes que tentaient d’imposer certaines instances.

Chers collègues, notre volonté est que la Grèce demeure dans la zone euro et cette volonté, nous la partageons avec l’Allemagne et les autres États membres. Si des efforts doivent être demandés à la Grèce pour faire face à ses engagements internationaux, ils doivent être réalistes, soutenables et respectueux du cadre démocratique issu des dernières élections grecques.

Tout aux longs de ces négociations, monsieur le ministre, la France a permis et continue de permettre à la construction européenne de renouer avec la croissance, avec le volontarisme politique et avec les valeurs qui ont fait la genèse et la consolidation de notre projet européen. Le plan Juncker, le programme de rachat de la Banque centrale européenne et la baisse de l’euro montrent que les options françaises rencontrent un écho croissant. Si un optimisme raisonnable nous conduit donc à croire de nouveau qu’une issue positive aux difficultés de la Grèce peut être trouvée, notre pays, là encore, n’y est pas étranger.

Comment la France envisage-t-elle ainsi la suite des négociations ?

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