Madame la garde des sceaux, le 12 juillet 2013, il y a deux ans, une catastrophe ferroviaire tragique frappait notre pays. Nous avons tous en mémoire la violence des images de ce train Paris-Limoges encastré dans le quai de la gare de Brétigny-sur-Orge. Sept personnes y ont laissé la vie, soixante-dix ont été blessées, dont neuf étaient dans un état grave. À la suite de cette catastrophe, des experts ont été mandatés ; leur rapport dénonce l’état de délabrement avancé des voies autour de Brétigny-sur-Orge et sur d’autres parties du réseau.
Face à ce constat, j’ai demandé un audit général des infrastructures ferroviaires en Île-de-France mais, malgré la gravité des faits, ma demande a été rejetée par votre majorité au Syndicat des transports d’Île-de-France. Et voilà que la semaine dernière, le quotidien Le Parisien nous apprend que les juges chargés de l’enquête demanderaient à être dessaisis parce qu’on ne leur donne pas les moyens de faire leur travail. Si cette information est vraie, elle est profondément choquante. La confirmez-vous ?
Les victimes, les familles et les millions de voyageurs qui prennent le train chaque jour ont droit à toute la vérité sur cette tragédie : que s’est-il passé à Brétigny ? Tirer les leçons de ce drame pour en éviter de nouveaux, c’est notre responsabilité et c’est notre devoir. Madame la ministre, que comptez-vous faire pour que la justice puisse faire son travail ?