Je suis moi-même intervenue lors de cette session sur l'Union de l'énergie, pour souligner que l'efficacité énergétique reste pour le moment le parent pauvre de ces débats. Pour reprendre les mots de Jacques Delors, « l'Union de l'énergie est le catalyseur de la nécessaire transition énergétique en Europe, et doit permettre de dépasser l'approche fragmentée, court-termiste, et de repli sur soi qui affecte dangereusement l'Europe en ce moment ». Il faut donc être ambitieux, et la mise en place d'une taxe carbone aux frontières permettrait à l'Europe de se donner les moyens de ses ambitions.
Pierre Lequiller a souligné à juste titre l'importance que représente l'échéance de la COP 21. Mais la lutte contre le changement climatique n'englobe pas que les problématiques liées à l'énergie, elle doit également prendre en compte les questions de développement, qui seront évoquées en juillet prochain à la conférence d'Addis-Abeba. La politique commerciale de l'Union européenne doit elle aussi prendre cette dimension en compte : sur ce sujet, je laisse la parole à Jérôme Lambert.