J’approuve sans aucune restriction cet accord. Nous avons l’obligation, moralement et matériellement, sans fin, de réparer.
Je voudrais faire deux observations. La première, c’est que l’accord semble exclure – sauf erreur de ma part – les victimes de spoliations qui n’ont pas été déportées, bien que victimes de l’antisémitisme. D’autre part, le protocole – là encore, sauf erreur – exclut les victimes de la Shoah internées, mais non déportées, qui seraient décédées du fait des conditions déplorables d’internement – conditions sanitaires et nutritionnelles : des étrangers internés par Vichy sur la base du fameux décret-loi Daladier-Chautemps du 12 novembre 1938. Je me permets d’ailleurs de rappeler que ce décret-loi qualifié par Marrus et Paxton d’acte de naissance des camps de concentration en France a été pris sur habilitation du Parlement de Front populaire – mais c’est l’histoire.
Cet accord, j’y adhère de tout coeur. Je me permets simplement de faire ces deux observations. Peut-être sont-ce là des lacunes que l’on ferait bien, un jour ou l’autre, voire maintenant, de combler.