En ces matières, nul ne peut prétendre détenir la vérité. Toutes ces questions sont extraordinairement sensibles, difficiles. À chaque fois qu’une affaire de ce genre se produit, elle suscite une émotion considérable. Nous sommes ici des responsables politiques et, au fil de notre expérience d’élus, nous avons tous eu à connaître d’événements de ce genre, très difficiles à contrôler. Si vous me le permettez, je ferai plusieurs remarques.
Ce débat est très important, très attendu dans notre pays depuis les événements du mois de mars dernier qui ont secoué la France. Quiconque a des enfants connaît et craint les dommages irréversibles que leur causent les violences sexuelles, pendant toute leur vie. Je reçois des lettres de personnes de plus de 60 ans qui me parlent, bien après que les infractions sont prescrites, des violences qu’elles ont subies. Je regrette donc qu’un débat sur un sujet aussi grave se déroule à une heure du matin, dans un hémicycle à peu près vide, à l’occasion de la transcription de textes européens. Honnêtement, ce débat méritait mieux !
Vous me connaissez, madame Taubira : comme vous, je suis un tout petit peu tenace.