Je vous remercie d'avoir signalé, même sans y avoir mis un enthousiasme débordant, l'effort fait en faveur de la maîtrise de la dépense publique.
Vous avez évoqué la composante structurelle du déficit, notion qui fait souvent débat au sein de notre commission, et vous êtes appuyé sur des comparaisons européennes. Quelles hypothèses de croissance potentielle avez-vous retenues pour chacun de nos voisins, sachant que l'effort accompli se mesure par rapport à ces hypothèses de départ et qu'il n'est pas certain que nous soyons tous d'accord sur ces dernières ?
Vous avez ensuite abordé la question de l'investissement public, en reprécisant les changements de méthodologie ayant affecté sa définition. J'aurai ici une légère divergence de vue par rapport à votre analyse. Ce qui compte, en effet, c'est l'investissement total dans l'économie et, selon les pays, un investissement peut, ou non, être qualifié d'investissement public, en raison de systèmes de comptabilité différents. Ainsi, l'investissement public peut apparaître plus faible en Allemagne mais les montants injectés dans l'économie plus importants. Vous êtes-vous intéressés aux montants globaux investis dans les économies européennes, et comment la France se situe-t-elle, selon cette approche, par rapport à ses partenaires ?
En ce qui concerne les risques de dépassement des crédits votés en loi de finances initiale, notamment au sein de la mission Défense, la récente révision de la loi de programmation militaire est-elle de nature à apaiser vos craintes ?
Comment par ailleurs interprétez-vous la sous-exécution des plafonds d'emplois, et quelles recommandations pourriez-vous formuler sur ce point ?
S'agissant enfin des collectivités locales, vous avez annoncé pour 2015 une nouvelle baisse des investissements de 8,4 % ? Confirmez-vous ce chiffre ou faut-il le revoir à la hausse ?