La Cour des comptes considère-t-elle que l'investissement public est excessif ? La question se pose au regard de ce qui se pratique dans les autres pays de l'Union européenne et compte tenu de ce que sont nos moyens, nos choix budgétaires et la trajectoire dans laquelle nous nous inscrivons. Contrairement à la tonalité dominante du discours ambiant, le Premier président a rappelé qu'un investissement n'était pas nécessairement vertueux par définition. Dans ces conditions une part de notre effort de réduction de la dépense ne doit-il pas porter sur les investissements ?
Contrairement à l'idée reçue selon laquelle les collectivités locales jouent un rôle majeur dans l'investissement public, votre rapport fait apparaître la part légèrement supérieure prise par l'État et ses opérateurs dans cet investissement. Est-ce lié aux nouvelles règles comptables que vous avez évoquées, et cela reflète-t-il la réalité ?
Je n'ai pour ma part aucune raison de penser que la Cour minore les efforts accomplis au plan structurel mais, comme vient de le rappeler Gilles Carrez, cet effort porte essentiellement sur les recettes et beaucoup plus marginalement sur les dépenses. Au regard de ce qui se pratique chez nos partenaires européens, qui n'ont pas tous opté pour des formes drastiques d'austérité, la Cour peut-elle évaluer ce que serait une trajectoire raisonnable et soutenable d'efforts structurels en matière de dépenses publiques ?