Une fois n'est pas coutume, je suis d'accord avec Marie-Christine Dalloz. La France – donc tous les gouvernements qui se sont succédé – a privilégié l'action sur les recettes plutôt que sur les dépenses pour réduire le déficit structurel jusqu'en 2013. Cela figure à la page 12 de la synthèse du rapport de la Cour. J'en déduis que la Cour considère que, depuis 2014, priorité est donnée à la réduction des dépenses.
Je souhaite revenir sur la notion de réforme structurelle. À partir de la page 54 de votre rapport, figurent les réformes structurelles qu'ont engagées les autres pays européens : les licenciements dans les administrations, la baisse des salaires des fonctionnaires, la réduction du réseau diplomatique, le déremboursement de certains actes de soins et médicaments et la diminution de la durée de versement des allocations de chômage. La nature de ces réformes doit nous conduire à relativiser notre jugement sur la politique menée dans notre pays aujourd'hui.
Je veux le dire à mes collègues de l'opposition : parmi ces réformes structurelles, que vous appelez tous de vos voeux, la Cour reconnaît qu'une réforme a bien été accomplie par la France, la baisse des dotations aux collectivités locales, celle-là même qui, semble-t-il, vous pose problème aujourd'hui.