Monsieur le Premier ministre, dimanche prochain, les électeurs grecs vont se prononcer par référendum sur une issue possible à la crise monétaire qui touche la Grèce et l’ensemble de la zone euro.
Devant cette situation, nous croyons tous que les responsables politiques européens doivent faire preuve de mesure, de sang-froid, mais aussi de volonté et de détermination.
Nous sommes des démocrates et, à ce titre, sommes respectueux de la légitimité du gouvernement grec issu du suffrage universel et de la souveraineté du peuple grec.
Nous devons mettre en garde un certain nombre de donneurs de leçons, en France ou ailleurs en Europe, qui se permettent de qualifier de manière désobligeante le gouvernement grec ou de dicter sa loi au peuple grec, alors que nous n’accepterions en rien une telle immixtion dans la vie démocratique française. Accepterions-nous, mes chers collègues, qu’un gouvernement étranger, s’immisçant dans une procédure démocratique française, nous dise, aujourd’hui, ce que devrait être la réponse du peuple français ?