Intervention de Thierry Benoit

Séance en hémicycle du 30 juin 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Crise de l'élevage

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

Monsieur le ministre de l’agriculture, avec mes collègues du groupe de l’Union des démocrates et indépendants, je souhaite vous interpeller sur la crise qui touche les filières de l’élevage. Qu’il s’agisse des filières bovine, porcine, ou encore de celle du lait, toutes, sans exception, sont aujourd’hui touchées. Aux difficultés conjoncturelles liées à l’embargo russe viennent s’ajouter l’excessive volatilité des prix agricoles, les relations difficiles entre producteurs, transformateurs et distributeurs et, bien sûr, la pression continue des grandes surfaces.

Résultat de cette spirale négative : notre modèle agricole est aujourd’hui en grande difficulté, incapable de garantir à nos agriculteurs un revenu décent. Rien qu’en Bretagne, monsieur le ministre, près de quatre cents exploitations agricoles sont menacées de faillite, quand d’autres sont confrontées à une précarité à peine supportable.

Face à cette situation, nous devons agir, et le groupe de l’Union des démocrates et indépendants a des propositions à vous faire – je vous ai d’ailleurs écrit il y a quelques jours à ce sujet, monsieur le ministre.

Premier enjeu : garantir aux producteurs une rémunération stable grâce à un dispositif de sécurisation des marges et une adaptation de la fiscalité agricole. Cette proposition est-elle à ce jour envisageable ?

Deuxième objectif : lutter contre la volatilité des prix et mieux répartir les marges tout au long de la chaîne de production. Seule une nouvelle politique de la concurrence et une adaptation de la loi Galland permettra d’inverser cette tendance. Quelle est, monsieur le ministre, votre position sur le sujet ?

Enfin, le logo « Viande de France », que vous avez contribué à développer, doit être généralisé et rendu obligatoire. La profusion des logos existants entretient aujourd’hui une véritable confusion auprès des consommateurs.

Plus qu’un enjeu économique, la crise de l’élevage représente aujourd’hui un enjeu territorial pour notre pays. Un enjeu de société, aussi, car l’avenir de notre pays ne se construira pas sans ses agriculteurs, acteurs privilégiés de l’aménagement du territoire, du développement durable et de l’équilibre territorial.

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