Monsieur le Premier ministre, le chômage vient d’augmenter pour la trente-deuxième fois sur trente-six mois de présidence Hollande. On compte désormais 1,1 million de chômeurs supplémentaires.
Est-ce que vous mesurez l’ampleur du désastre social ? Est-ce que vous mesurez la dimension de votre échec ? Est-ce que vous mesurez la déception dans laquelle vous avez plongé tout le pays ? Est-ce que vous mesurez qu’au bout de la chaîne, ce sont des femmes et des hommes de tous âges, d’origines différentes, de régions différentes, qui souffrent et qui ne savent plus vers quel ciel se tourner ?
Vous devriez, monsieur le Premier ministre, réfléchir aux dégâts des lois toxiques pour l’économie que vous avez fait adopter, telles la loi Florange, la loi Duflot, la loi sur le dialogue social, ou encore la suppression des heures supplémentaires défiscalisées.
Depuis trois ans, François Hollande n’a cessé de dire que la courbe du chômage allait s’inverser. Il a même affirmé qu’il ne pourrait être candidat à la prochaine présidentielle si ce n’était pas le cas. Je voudrais, à cet égard, vous poser une question, monsieur le Premier ministre, parce que vous êtes proche du Président de la République et que, comme une majorité de Français, j’ai beaucoup de mal à le comprendre.
Ma question est simple : qu’entend le Président de la République quand il parle d’une inversion de la courbe du chômage ? Est-ce une baisse de quelques points en quelques mois après une augmentation constante ? Ou bien, est-ce l’inversion de la courbe du chômage à partir du moment où vous avez pris le pays en main ? C’est bien pour cela que vous avez été élu, et c’est sur cela que François Hollande s’est personnellement engagé devant le peuple.
Monsieur le Premier ministre, l’heure est venue d’être honnête avec les Français. Pouvez-vous répondre à cette question simple sans envolée lyrique, ni circonvolutions. Pour vous, l’inversion de la courbe, est-ce deux ou trois mois de baisse, ou bien moins de chômeurs par rapport à 2012 ?