Intervention de Daniel Fasquelle

Séance en hémicycle du 30 juin 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Myferrylink

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Fasquelle :

Monsieur le Premier ministre, c’est au nom de 600 salariés et de leurs familles que je pose ma question cet après-midi.

600 salariés et leurs familles qui ont fait preuve d’un incroyable courage et d’une très grande dignité après la disparition de SeaFrance.

600 salariés et leurs familles qui ont repris espoir avec la création d’une SCOP en 2012 et le lancement de la compagnie MyFerryLink.

600 salariés et leurs familles qui se sont battus pour développer l’activité de cette société, avec de vrais succès sur un marché en pleine croissance.

600 salariés et leurs familles avec lesquels nous avons défilé à Londres, il y a tout juste un an, aux côtés de Natacha Bouchart et des élus de la côte d’Opale, pour interpeller l’autorité britannique de la concurrence qui voulait interdire à MyFerryLink d’accoster à Douvres.

600 salariés et leurs familles qui, avec les dirigeants de la société, se sont battus jusqu’à obtenir gain de cause, le 15 mai dernier, devant la Cour d’appel britannique.

600 salariés et leurs familles qui sont aujourd’hui, malheureusement, complètement désemparés face à la décision d’Eurotunnel de vendre ses navires et de signer ainsi l’arrêt de mort de MyFerryLink.

600 salariés et leurs familles qui ne comprennent pas non plus l’incroyable silence du Gouvernement dans ce dossier, alors que vous devriez vous battre pour défendre les salariés et le pavillon France à Calais et convaincre Eurotunnel de revenir sur sa décision.

À une question que je posais en janvier dernier dans cet hémicycle, le ministre de l’économie répondait : « Nous ne pouvons malheureusement rien. » Cette attitude est incompréhensible. Elle rappelle l’impuissance révélée par la fameuse phrase de Lionel Jospin : « L’État ne peut pas tout. »

Monsieur le Premier ministre, ces 600 salariés et leurs familles vous écoutent. Leur question est simple : allez-vous, une seconde fois, face à l’urgence et au drame, leur dire – nous dire – que vous ne pouvez rien faire ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion