Un grand nombre de travaux, et pas seulement mon rapport, ont montré à quel point le service public de l’emploi en France était fragmenté en un nombre très important d’intervenants à l’efficacité douteuse.
Vous dites, mon cher collègue, que l’État réunit les missions locales, les associations d’insertion, etc., mais la question est de savoir pour quoi faire, pour quels résultat, déterminés selon quelle évaluation, en dehors de l’examen d’un certain nombre de tableaux de bord. La démarche suivie est parfaitement technocratique, et c’est de cela que pâtit le service public de l’emploi en France.
Je voudrais insister sur un dernier point : sans vouloir décentraliser le service public de l’emploi, comment expliquer qu’une institution telle que la région, qui aujourd’hui est responsable, au moins dans les textes, de l’orientation et de la formation professionnelles ainsi que de l’aide aux entreprises, ne puisse pas coordonner – et seulement coordonner – l’ensemble des acteurs qui oeuvrent pour offrir une solution aux demandeurs d’emplois ? Je crois qu’en toute honnêteté et en toute logique cela ne peut pas se défendre.