Nous aurions dû laisser les ASSEDIC à l’État et décentraliser l’ANPE.
Aujourd’hui nous sommes face à cet opérateur que vous avez créé il y a peu de temps, et dont Gérard Larcher disait que la création avait été un moment important de son passage au ministère. Vous avez tellement soigné sa construction qu’il serait désormais complexe de le défaire.
Face à cette difficulté, nous proposons la solution d’une coordination par la région et même si l’ARF trouve que c’est insuffisant, nous ouvrons tout de même une porte. Je vous rappelle que l’Association des maires de France, tout comme les missions locales, s’est très nettement prononcée contre une telle décentralisation au bénéfice des régions.
Il faudrait qu’un jour chacun tienne les mêmes propos partout, quelle que soit l’enceinte dans laquelle il s’exprime, que ce soit à l’AMF, à l’Assemblée nationale, ou ailleurs – je fais référence aux propos de l’ancien président de l’AMF sur les communes nouvelles.
S’agissant de la fusion entre l’ANPE et les ASSEDIC, c’est la même chose : alors que l’AMF nous avait enjoint de laisser le pouvoir aux missions locales, de leur permettre de mettre en place des maisons de l’emploi et de regrouper leurs services, vous nous exhortez aujourd’hui de transférer ce service public aux régions. Je me sens comme un arbitre chargé d’arbitrer un match sans ballon.