D’ailleurs il ne s’y joue pas grand-chose, pour être franc.
La question – qui, d’une certaine manière, est transpartisane – est de savoir à quel niveau doit être élaborée la politique de formation. On a créé le Conseil national de l’emploi, de la formation et de l’orientation professionnelles – le CNEFOP –, mais il n’est pas assez puissant. Le premier directeur de Pôle emploi affirme même qu’à l’époque M. Wauquiez – quel dommage que celui-ci ait quitté l’hémicycle ! – se considérait comme le président en titre de l’établissement public.
Comment concevoir une politique de l’emploi qui tienne compte des territoires : voilà la question à laquelle il faudrait répondre. Dans notre pays, on considère l’emploi comme un sujet national, voire régalien, mais cela n’a aucun sens ! Le président Rousset a raison de le souligner à chaque occasion : il faut trouver un moyen d’introduire la dimension territoriale.
Certes, on ne réglera pas la question aujourd’hui, mais il serait bon que nous travaillions à la mise en place d’un service public national et régional de l’emploi. Nous y sommes bien parvenus en matière d’orientation ! Le sujet était certes plus modeste, mais on a réussi, à partir d’un service public, les conseillers d’orientation, et de nombreux autres dispositifs, à créer un service public régional d’orientation où le service d’État semble progressivement trouver sa place. Il faudrait faire de même en matière d’emploi.