Intervention de François Loncle

Réunion du 17 juin 2015 à 9h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Loncle :

Je garderai toujours le souvenir d'une audition surréaliste de cette mission d'information, celle de Bernard-Henri Lévy. Quand il nous a annoncé à la fin de cette réunion qu'il voulait retourner en Libye, je me suis dit que nous n'étions pas loin de la catastrophe.

Je souhaiterais que le rapport de nos collègues évoque la révolution libyenne et l'intervention militaire franco-britannique qui s'est alors déroulée. Sinon, on ne peut pas analyser la situation actuelle, qui est ou a été une forme de chaos. J'espère que Jean Glavany me pardonnera, mais il suffit d'en parler dans les pays de la région pour s'en convaincre.

Axel Poniatowski qualifiait tout à l'heure de « honteux » un accord international ; pour moi, la honte est l'intervention militaire franco-britannique en Libye. Le mandat confié par la résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations unies a été complètement transgressé en quelques semaines, ce qui a d'ailleurs provoqué la fureur de la Russie et de la Chine.

Je ne doute pas de la qualité exceptionnelle du travail réalisé par Bernardino León. Les premiers résultats ont été évoqués tout à l'heure avec exactitude. Compte tenu de la nature et de l'histoire de ce pays, qui n'est pas un Etat, je suis toutefois moins optimiste que nos collègues. Je ne vois pas se dessiner de solution durable. Mais raison de plus pour s'atteler à la tâche et pour pousser la communauté internationale à aller plus loin !

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