Intervention de Danielle Auroi

Réunion du 3 juin 2015 à 18h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanielle Auroi, présidente :

Nous sommes très heureux de vous recevoir car il est essentiel que notre assemblée entende régulièrement les commissaires compétents afin de se familiariser davantage avec le rythme du semestre européen.

Depuis la présentation des recommandations de la Commission, le FMI et l'ONU ont admis que le « tout austérité » avait plutôt produit des catastrophes en Europe. Partagez-vous cette appréciation ?

Le redressement économique de la zone euro est-il suffisant alors que la reprise paraît encore très fragile ? Quel est l'état des discussions sur le six-pack et le two-pack ? Votre récente communication sur la flexibilité offerte par le pacte de stabilité ouvre des perspectives intéressantes. À cet égard, une proposition de résolution européenne visant à une juste appréciation des efforts faits en matière de défense et d'investissements publics dans le calcul des déficits publics vient d'être examinée par la commission des affaires européennes et la commission des finances.

Alors que les quatre présidents doivent présenter au prochain Conseil européen leurs propositions pour améliorer le fonctionnement de la zone euro, quelles sont les pistes privilégiées aujourd'hui ? Que pensez-vous de la mise en place d'un budget propre à la zone euro, qui fait figure de serpent de mer ou de monstre du Loch Ness selon les inclinations ?

Quel est le calendrier en matière de lutte contre la fraude fiscale ? Parallèlement à la réflexion en cours au Parlement européen, j'ai cru comprendre que le groupe de travail de la Commission souhaitait prolonger ses travaux.

Enfin, à quelques mois de la COP21, peut-on espérer des avancées sur la taxe sur les transactions financières, véritable arlésienne de la politique européenne ? À l'approche de la conférence d'Addis-Abeba sur le financement du développement, si l'Europe reste muette sur la solidarité à travers cette taxe, il sera difficile de convaincre les pays du Sud de faire des efforts en matière de changement climatique.

Enfin, vous avez qualifié de plutôt fructueuses les négociations sur la Grèce. Peut-on espérer un accord et éviter la faillite de la Grèce qui serait préjudiciable à tous ? Vous avez souligné il y a quelques mois l'importance de sauver la face. En sommes-nous là ? Le déplacement de la commission des affaires européennes les 10 et 11 juin à Athènes pour rencontrer nos collègues du Parlement grec peut être l'occasion de vous aider à porter un message de fermeté et d'espoir.

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