Comment expliquez-vous que la croissance française est très inférieure à celle des pays de l'Union européenne et de la zone euro ?
Selon vous, la théorie des cycles économiques, qui sous-tend la distinction entre le déficit nominal et le déficit structurel, est-elle encore valable depuis la crise de 2008 ? Comment analysez-vous l'écart croissant depuis cinq ans entre le taux effectif et le taux du déficit structurel, atteignant plus de deux points aujourd'hui ? Si la théorie du cycle économique était encore valable, nous aurions dû constater une inversion depuis longtemps.
Alors que vous étiez ministre de l'Économie et des finances, vous avez affirmé le 5 novembre 2013 : « notre stratégie de réforme en France produit ses effets. L'objectif d'inversion de la courbe du chômage est à portée de main. Je pense que nous aurons des résultats pour en convaincre ». Que vous inspire cette déclaration ?
Comment voyez-vous la sortie de la crise grecque ? Vous paraît-elle possible sans une annulation partielle de la dette, à hauteur de la moitié au minimum, ou un rééchelonnement à long terme ?
Vous évoquez l'harmonisation de l'assiette de l'impôt sur les sociétés mais vous ne dites rien des taux. Comme en matière de TVA, l'harmonisation ne devrait-elle pas s'accompagner d'un encadrement des taux ? On sait que par le passé la Commission n'a pas été capable d'imposer une hausse du taux de l'impôt sur les sociétés en Irlande, qui est pourtant l'un des plus faibles, de l'ordre de 10 %.