Je m'interroge sur la capacité de la France à persuader la Commission européenne de sa bonne volonté.
Pour respecter les exigences européennes en matière de déficit structurel, 30 milliards d'euros d'économies devront s'ajouter d'ici 2017 aux 50 milliards déjà programmés. Or, ces objectifs sont sans cesse reportés. La France est en situation de décrochage par rapport aux autres pays européens. En mars dernier, le ministre de l'économie a qualifié l'effort demandé de procyclique et estimé qu'il détruisait de la croissance et le retour au plein-emploi. Ces éléments traduisent le scepticisme du Gouvernement vis-à-vis de l'effort demandé et alimentent les doutes sur les intentions de la France que pourrait nourrir la Commission européenne. Ces doutes ne peuvent qu'être renforcés par l'écart en 2014 entre l'exécution et les prévisions de recettes.
Vous avez souligné les entrées insuffisantes en CDI. Le Premier ministre a consulté les 1er et 2 juin les organisations syndicales et patronales en vue de faciliter l'activité et l'emploi dans les PME. Les décisions du Gouvernement seront connues le 9 juin, à la veille du verdict de la Commission. Nous savons que le contrat de travail pose problème, vous avez souligné la segmentation du marché du travail. Quelles solutions préconisez-vous : le contrat unique, un assouplissement des contrats, le contrat de mission – proposé par le Sénat dans le cadre de la loi Macron ?