Intervention de Manuel Valls

Séance en hémicycle du 1er juillet 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Situation de la grèce

Manuel Valls, Premier ministre :

Ces propositions ont fait l’objet, hier soir, d’un premier échange lors d’une réunion de l’Eurogroupe, qui rassemble, comme vous le savez, l’ensemble des ministres des finances de la zone euro. Michel Sapin a participé à cette réunion. En ce moment même, ces propositions continuent d’être évaluées par l’ensemble des parties prenantes à ces négociations. Ce soir, en effet, vous le rappeliez, se tiendra à dix-sept heures trente une nouvelle réunion de l’Eurogroupe. Nous continuons donc à croire qu’un accord est possible.

Sur le fond, que voulons-nous ? Un accord équilibré, global et durable, c’est-à-dire un accord qui prévoie les réformes nécessaires, y compris bien sûr sur le plan budgétaire, mais également un volet de financement de l’économie, avec des investissements au service de la croissance, et enfin un accord qui trace un chemin clair pour traiter la question de la dette. Voilà ce que cherche la France, avec détermination et conviction.

Nous sommes convaincus, comme vous, que la place de la Grèce est dans la zone euro, c’est-à-dire pleinement dans l’Union européenne. En ces heures très délicates de discussions et de négociations où il est possible d’espérer un accord, mais où les choses, reconnaissons-le, restent fragiles, j’invite chacun à faire preuve de retenue, de responsabilité et de sang-froid.

Le Président de la République a rappelé il y a un instant que la France se bat. Elle n’est pas dans le veto. Je veux également m’inscrire en faux contre toutes les déclarations, notamment celle d’un ancien Président de la République, qui a déclaré que la Grèce était de fait sortie de la zone euro.

Ces polémiques et ces analyses trop rapides nuisent au débat.

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