Les rapports et les études se succèdent, mais vous avez l’air de faire la sourde oreille. Par exemple, selon le bilan social de l’année 2014, qui a filtré récemment, les agents publics de Pôle emploi seraient absents en moyenne 30,6 jours par an pour maladie, tandis que les agents du privé seraient absents en moyenne 17,1 jours, c’est-à-dire que, pour un même travail et une même fonction, dans la même entreprise, les congés maladie varient du simple au double selon le statut. Autre exemple, monsieur le Premier ministre, une étude parue au mois de juin dernier, qui avait été réalisée par Sofaxis l’an dernier, dénombre 54 arrêts maladie pour 100 agents dans les collectivités locales.
Vous le savez, ce chiffre est reparti à la hausse en 2014, en raison, entre autres, de la suppression du jour de carence dans la fonction publique. En 2012, le précédent gouvernement avait instauré la journée de carence pour les fonctionnaires, et le nombre d’arrêts maladie dans les collectivités territoriales avait diminué considérablement. Vous l’avez supprimé, pour faire un cadeau aux syndicats. Aujourd’hui, nous en voyons – hélas ! – les résultats : l’absentéisme est reparti la hausse dans toutes les fonctions publiques.
Alors, ma question est simple : quelles sont vos solutions pour le contribuable, à qui cet absentéisme coûte cher ? quelles sont vos solutions pour que l’image des fonctionnaires ne soit pas dégradée ? quelles sont vos solutions pour tous les Français qui attendent un service public de qualité, qui leur est dû et qui, aujourd’hui, est dégradé par cet absentéisme ?
Le 02/07/2015 à 12:23, laïc a dit :
"les agents publics de Pôle emploi seraient absents en moyenne 30,6 jours par an pour maladie, tandis que les agents du privé seraient absents en moyenne 17,1 jours"
On en déduit que les agents du privé vont au travail même malades, ce qui nuit évidemment à la qualité de leur travail, et favorise les risques de contagion épidémiques en cas de maladies infectieuses. Et plutôt que de vouloir aligner le privé sur le public, et donc de favoriser la santé, M. Mariani ne trouve rien de mieux que de vouloir aligner le public sur le privé, c'est-à-dire de faire des agents publics des bêtes de somme, limite taillables et corvéables à merci, sans se soucier de leur santé.
Ce que M. Mariani appelle absentéisme n'est rien d'autre que le souci de se soigner et de ne pas souffrir inutilement pour une société par ailleurs suffisamment corrompue pour ne pas avoir à donner de leçons à qui ce soit.
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