Je vous remercie pour votre invitation et je salue l'excellente idée que constitue ce dialogue interparlementaire.
Dans mon pays, l'opinion publique et le gouvernement ont adopté une attitude très critique vis-à-vis du traité pour les raisons déjà évoquées. Les deux chambres du parlement ont pris position ; le Sénat autrichien a même lancé un appel au gouvernement.
Nous voulons favoriser le commerce entre les peuples et entre les États mais à quelles conditions ? Que sommes-nous prêts à concéder ou à diluer en matière de progrès sociaux ?
Grâce à la France, que je remercie, la culture et les médias sont heureusement exclus du champ des négociations.
Nous n'avons pas besoin de cour d'arbitrage privée, les États-Unis et l'Europe n'en ont pas besoin – l'exemple du groupe Vattenfall ayant engagé une procédure d'arbitrage contre l'Allemagne devrait nous alerter.
S'agissant du dumping fiscal, il ne faut pas se voiler la face, il existe à l'intérieur de l'Union européenne.
D'autres sujets nous tiennent à coeur : le génie génétique, le non-recours à l'énergie nucléaire, l'absence d'OGM. Le principe d'absence d'OGM et d'agriculture sans OGM sera dilué avec ce traité.
Cet accord doit être mixte, transparent et discuté dans tous les parlements.