Je suis frappé de l'image qu'a l'opinion des discussions sur ce traité.
Il faut évidemment être prudent et fixer des lignes rouges, tant pour les parlements nationaux que pour le Parlement européen. Mais dans le même temps, il faut défendre l'intérêt de ce traité et souligner son importance. Il suscite de la méfiance des deux côtés de l'Atlantique, comme en témoignent les inquiétudes manifestées par le Congrès américain. Nous devons être positifs tout en insistant sur le respect des normes sanitaires, sociales et environnementales. Nous ne partons pas en position d'infériorité ; nous sommes capables d'imposer nos normes.
Lors des élections européennes, le traité a été agité tel un chiffon rouge comme s'il avait déjà été signé. On a fait peur aux populations. Il faut faire attention aux effets dans l'opinion et souligner sur tout ce que nous avons à y gagner. Les lignes rouges sont autant de sujets sur lesquels nous ne céderons pas, l'opinion doit être rassurée sur ce point.
Il faut insister sur l'accroissement des relations commerciales et sur la hausse du PIB des pays européens qui doit s'ensuivre, si les négociations sont bien menées, ce dont je ne doute pas.