Les accords commerciaux que signe l'Union européenne doivent viser à lui ouvrir de nouveaux marchés pour les services et les investissements en réduisant les coûts, la bureaucratie et les taxes et accises. On cherche à renforcer la sécurité des investissements, mais il faut également mieux protéger les droits des peuples européens et nos intérêts communs. Nous en attendons aussi une plus forte activité économique et de plus grandes possibilités de choix, tout en préservant l'influence européenne dans le monde, en matière de commerce mais aussi de valeurs. Les accords commerciaux doivent toujours être fondés sur les intérêts mutuels et sur la protection de certains secteurs sensibles. Pour l'Union européenne, cela signifie tenir compte de ses intérêts en matière d'agriculture et de transport maritime, du nécessaire respect des indications géographiques et du sort de ses PME.
Pour ce qui est spécifiquement du projet de TTIP, la négociation en cours suscite diverses préoccupations : la transparence fait défaut ; la réglementation européenne et les protections qu'elle instaure risquent d'être affaiblies ; la possible instauration d'une instance privée d'arbitrage des différends nous inquiète tous. En rester au projet d'accord tel qu'il est rédigé aujourd'hui menacerait les intérêts européens dans plusieurs domaines et minerait les règles qui régissent nos marchés et nos investissements. Nous devons à la fois préserver nos acquis et permettre que les entreprises européennes aient une compétitivité suffisante.