Intervention de Benoit Hellings

Réunion du 17 juin 2015 à 9h30
Commission des affaires européennes

Benoit Hellings, membre du comité d'avis chargé des questions européennes, écologistes, Belgique :

J'ignore si les Parlements ici représentés ont fait des études d'impact préalables à l'octroi du mandat de négociation à la Commission européenne, mais je puis vous dire que le Parlement belge a donné mandat sans savoir quel pouvait être l'impact, positif ou négatif, d'un tel traité sur notre économie. Il se trouve qu'en Belgique, les PME, qui représentent 85 % de notre tissu économique, sont fermement opposées à ce projet de traité ; j'aimerais savoir quelle est la position des PME dans vos pays respectifs. Les États baltes sont extraordinairement dépendants des énergies fossiles venant de Russie, c'est un fait économique et géopolitique, et l'Union européenne doit s'en soucier. Mais importer massivement du pétrole ou du gaz obtenu par fracturation hydraulique aux États-Unis, ce que le traité transatlantique pourrait permettre, n'est-ce pas remplacer un malheur par un autre ? Une politique européenne ambitieuse d'efficacité énergétique et de promotion des énergies renouvelables axée spécifiquement vers les pays de l'Union qui sont dépendants géo-stratégiquement et économiquement de la Russie ne serait-elle pas une meilleure réponse ? Enfin, il a été question de la protection des données personnelles à l'heure numérique ; considérant qu'il n'existe plus aucune multinationale de l'Internet européenne, comment défendrons-nous notre modèle de protection des données alors que Google, Microsoft et Facebook sont américains ? La question n'est pas seulement économique, elle est aussi philosophique.

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