Le 26 septembre dernier était signée à Ottawa l'entente finale sur le texte de l'accord économique et commercial global dit CETA. Lors de la négociation du texte, l'Union européenne a obtenu des avancées, pour l'exportation de fromage ou encore pour la reconnaissance des normes européennes de production et de qualité telles que les indications géographiques, système dont le Canada est le premier de nos grands partenaires commerciaux à reconnaître le principe. En contrepartie, l'Union européenne a autorisé l'importation d'un quota annuel supplémentaire de viande de boeuf canadienne qui s'ajoute au contingent existant, pérennisé, et permis l'importation d'un contingent annuel de 75 000 tonnes de porc canadien, malgré la classification de ces marchandises en « produit sensible ». Alors que ces filières, en France, sont complétement déstabilisées par les conséquences de l'embargo russe et de la guerre des prix, nous nous inquiétons à l'idée que des mesures similaires soient adoptées dans l'accord de libre-échange en cours de négociation avec les États-Unis. Nombre d'exploitations agricoles ne pourraient survivre à une telle concurrence. Je demanderai au ministre si la France est suffisamment mobilisée pour éviter l'ouverture de quotas trop importants.