Nous aurons à la fin de l'année un opérateur de l'État, qui bâtira son projet avec un budget de 28,4 millions d'euros, dont 15 millions de subventions publiques – 9 millions provenant de l'État et 6 millions de la ville de Paris : nous ne sommes plus dans la parité, mais au moins préserve-t-on une collaboration équilibrée, qui nous permettra d'avancer ensemble dans la mise en oeuvre de ce projet ambitieux.
J'ajoute que l'autofinancement de la structure est très important, puisque ses recettes propres – assurées à 65 % par la billetterie, à 18 % par les activités pédagogiques et les expositions, à 15 % par le mécénat et les partenariats et à 2 % enfin par d'autres ressources, telles que les loyers des orchestres ou les produits financiers – sont évaluées à 13 millions d'euros environ, soit 45 % des ressources totales. Il est d'ailleurs probable que la part du mécénat pourra évoluer de façon assez sensible dans les années à venir, comme cela a été le cas pour l'Opéra de Paris qui, ces deux dernières années, a connu une forte augmentation de ses ressources de mécénat.
La Philharmonie présente donc un modèle économique et artistique globalement vertueux, l'activité s'autofinançant à 95 %. Les concerts des orchestres symphoniques étrangers sont couverts par la billetterie et le mécénat, et les expositions dégagent un solde positif.