Dans la mesure où les fonds européens vont désormais arriver beaucoup plus directement aux grandes régions, il serait logique que les programmes LIFE soient gérés au niveau régional ; sans doute devons-nous insister sur ce point.
Ce que vous avez dit sur les territoires ultramarins de France est très intéressant et vaut sans doute pour ceux d'autres États membres de l'Union européenne.
Pensez-vous que l'action en faveur de la biodiversité puisse constituer un argument supplémentaire en matière de lutte contre la biopiraterie ?
Pour ce qui est de l'artificialisation des sols, les élus locaux sont constamment témoins du fait que la protection de la biodiversité se heurte, sur le terrain, à des attaques fondées sur le motif que cette protection a pour effet d'empêcher ou de compliquer des projets d'aménagement du territoire – pour protéger telle ou telle espèce, on va devoir détourner le tracé d'une autoroute ou déplacer un aéroport ou un centre de loisirs, voire y renoncer. Ne pourrait-on pas mettre en avant que la protection de la biodiversité préserve les ressources touristiques, l'un des atouts essentiels de notre pays ?