Or, s’agissant de la sécurisation des parcours, je doute que le compte personnel d’activité créé par ce projet de loi soit le meilleur rempart contre le risque de chômage. Surtout que vous laissez aux partenaires sociaux le soin d’en délimiter les contours ! Je crée, vous vous débrouillez pour gérer : encore une preuve d’un dialogue social bien immature !
Ce qui est de nature à rassurer le salarié, c’est que son entreprise prospère, qu’il y soit considéré et, dans l’idéal, qu’il soit intéressé aux résultats quand ils sont positifs.
Ce qui est de nature à rassurer le demandeur d’emploi, c’est que tout soit mis en oeuvre pour que ses compétences coïncident avec les besoins des entreprises qui embauchent. Lorsque ce n’est pas le cas, il a droit à une formation qui doit déboucher sur un emploi. Je m’autorise à le rappeler, monsieur le ministre, car depuis la mise en place du compte personnel de formation, il est permis de s’interroger : seulement 1,5 million de personnes sur 23 millions de salariés et demandeurs d’emplois ont ouvert leur espace personnel, et seulement 2 000 d’entre elles ont commencé une formation.