Non, pas le moins possible, mais M. le ministre a bien expliqué qu’il ne faut pas que leur nombre déséquilibre le système. La semaine dernière, j’ai participé à un débat avec un représentant d’une grande confédération syndicale ouvrière, qui n’est pas suspect d’être un grand ami du MEDEF, et il me disait : « Écoute, franchement, cette affaire ne sert strictement à rien. » Et il a raison.
Pourquoi ? Parce que le salarié qui siégera au conseil d’administration sera soumis à une obligation de confidentialité – ce qui est normal. Il y aura donc deux cas de figure : soit il manquera à cette obligation, et il s’exclura du système, voire se rendra coupable de délit d’entrave ; soit il la respectera et, dès lors, soyons raisonnables, sa présence au conseil d’administration n’aura aucun impact au niveau de la centrale qui l’aura désigné. Et si le représentant d’une grande centrale syndicale vous tient un tel discours, c’est qu’il a soupesé l’intérêt, ou plutôt le non-intérêt, de voir siéger des représentants des salariés au conseil d’administration.