Le respect de l’accord sur les prix avec la grande distribution, la promotion du produire français pour manger français, une stratégie de modernisation des exploitations agricoles, la baisse du coût du travail, la fin de l’avalanche réglementaire et de la sur-transposition européenne ainsi que des distorsions de concurrence : toutes ces propositions sont sur la table depuis des mois. Mais rien, ou si peu, ne se passe.
Comme si l’embargo russe ne suffisait pas, à leurs difficultés s’ajoute désormais la crise grecque, et les incertitudes qui planent sur le devenir de la zone euro. La France est le troisième pays fournisseur de produits agricoles de la Grèce, et son premier fournisseur de viande : 650 millions d’euros sont en jeu, à hauteur de 10 % pour les produits agricoles et de 90 % pour les produits transformés à valeur ajoutée.
À ce jour, nombre d’abattoirs français se demandent s’ils doivent continuer à livrer leurs clients grecs : leur crainte est grande de ne pas être payés en retour.