Oui ! C’est un véritable arsenal de guerre qui a été dérobé sur la zone de regroupement et d’attente de Miramas, d’où partent les matériels et munitions pour les opérations extérieures.
Après avoir méticuleusement coupé les deux grillages entourant le site, les criminels se sont emparés, sans aucune difficulté, de 176 détonateurs ainsi que d’une dizaine de pains de plastics et d’une quarantaine de grenades.
Monsieur le Premier ministre, cet événement, très grave et très inquiétant, alarme au plus haut point nos compatriotes.
Depuis les attentats du mois de janvier, le dispositif du plan Vigipirate est à son maximum.
L’opération Sentinelle, en place depuis le 7 janvier, mobilise toujours plus de 7 000 femmes et hommes qui ont été déployés pour protéger 830 sites identifiés comme sensibles.
Concernant les sites sensibles des armées, leur protection a été renforcée dans le cadre du plan Cuirasse.
Ce dispositif comporte un doublement des patrouilles, la présence de maîtres-chiens et le renforcement de la vidéo surveillance qui, étonnamment, était totalement absente à Miramas.
Force est de constater que ce dispositif a subi une percée inattendue, grave et inquiétante, comme la qualifie un haut gradé du renseignement.
Dans l’attente des résultats de l’évaluation, sous quinzaine, des mesures de sécurisation de l’ensemble des seize sites militaires de stockage de munitions qu’a commandée M. le ministre de la Défense, pouvez-vous nous expliquer, monsieur le Premier ministre, comment, dans un contexte de risque terroriste maximum, est-il possible d’accéder aussi facilement à des dépôts de munitions sur un site théoriquement hautement protégé ?